A 22 ans, Kawhi Leonard est devenu le troisième plus jeune MVP des finales de l’histoire après le sacre de San Antonio dimanche face à Miami. Énorme et mérité.
Six ans jour pour jour. Il y a six ans, Kawhi Leonard perdait son père, assassiné à Compton. Le voici désormais au sommet de la Ligue. A 22 ans seulement. Lui, l’enfant taiseux et discret s’est retrouvé dimanche au centre des projecteurs. On l’a vu sourire. On l’a vu heureux. On l’a vu exulté. Si les Finales 2013 ont révélé le jeune ailier des San Antonio Spurs auprès d’un plus large public, il a explosé au cours des deux dernières semaines.
Les candidats légitimes étaient nombreux pour le trophée de MVP des finales. Mais aucun joueur des éperons ne semblait plus en mesure que lui de décrocher la distinction individuelle réservée aux plus grands champions. Kawhi est le meilleur joueur des Spurs depuis plusieurs mois déjà. Ou le joueur le plus important, peu importe la formulation. Evidemment, ce terme n’a qu’un sens très abstrait étant donné la puissance collective de l’armada de Gregg Popovich. Mais aucun joueur de San Antonio n’a eu autant d’impact sur le jeu, sur le Miami Heat et sur LeBron James lors de ces Finales. Aucun joueur n’a autant marqué les esprits.
Irrésistible en attaque, il a éteint LeBron James en défense
Lorsque Leonard a commencé sa démonstration de force – à partir du match N.3 –, les Spurs ont semblé intouchable. Lorsque le Heat a pris un premier avantage dimanche (22-6), les Texans se sont tournés vers lui pour remettre l’équipe sur de bons rails. Aucun joueur des éperons n’avait les capacités athlétiques pour répondre à la densité physique des Floridiens, sauf lui. Et aucun joueur du Heat ne pouvait lui résister, sauf LeBron James. Kawhi Leonard a dominé. Il a défendu avec acharnement au point de donner un côté humain à un LeBron bien trop esseulé. Il a attaqué la défense de Miami avec agressivité. Il a déployé ses longs bras pour mettre la main sur tous les rebonds à portée de ses mains gigantesques.
Et voici désormais qu’il a posé ces mêmes mains sur le trophée de meilleur joueur des Finales NBA. Sans même avoir été nommé All-Star au cours de sa carrière, une première depuis Chauncey Billups en 2004. Leonard n’a pas encore participé à la rencontre entre les meilleurs joueurs des deux conférences mais il est déjà une superstar. Il n’est pas l’attaquant ultime ou le basketteur parfait. Il n’est pas Kevin Durant ou LeBron James, il ne le sera peut-être (sans doute) jamais. On parle d’un joueur tombé entre de bonnes mains à San Antonio. Un joueur qui a su travailler ses points faibles des deux côtés du parquet. Un joueur qui est sorti de l’étiquette « 3 and D » qu’on lui a trop vite collé. Un joueur qui voulait devenir le meilleur sur le parquet. Il l’était durant cette finale. En fait, il est juste Kawhi Leonard, un ailier des San Antonio Spurs. Un champion NBA, aussi.
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